Robert Doisneau appelait cela ''la photographie en bois''.
La photographie à la chambre à sténopé n'est pas un travail facile ! Une boîte en bois, un minuscule petit trou appelé ''sténopé'' et un support, en l'occurence un papier positif, sont les outils nécessaires à la réalisation de photographies pour le moins uniques.
Ma chambre à sténopé est de fabrication slovène. Elle est au format 8x10, soit 20 cm x 25 cm et les photographies sont réalisées sur un papier HARMANN DIRECT POSITIF d'une sensibilité de 3 iso. Chaque tirage est par définition unique. Le traitement se fait dans une chimie conventionnelle noir et blanc.
Un sténopé, du grec stenos (étroit) et ôps (œil), est un dispositif optique très simple qui permet de réaliser des photographies sans lentille, en faisant passer la lumière à travers un minuscule petit trou (en l'occurence 0,46mm) d'une plaque de très faible épaisseur.
La camera obscura est née du sténopé dont on retrouve des traces en 400 avant le début de notre ère.
Pour la petite histoire, Aristote relate que la lumière qui entre par un petit orifice dans une pièce noire, produit une image sur le mur opposé à l'orifice, que cette image est inversée haut/bas - gauche/droite et que sa taille augmente au fur et à mesure que la surface s'éloigne de l'orifice (distance focale).
Par extension, on appelle sténopé l'appareil photographique utilisant un tel dispositif.
Comme l'œil, le sténopé capture des images inversées du visible.
Du fait de la petite taille de l'orifice permettant à la lumière de pénétrer à l'intérieur de l'appareil, le temps nécessaire pour impressionner la surface photosensible est très long.
Chambre à sténopé Ondu 8x10.